Dans les coulisses : – Le thème paranormal, de cet épisode est très encré dans notre réalité, ce qui le rend évidemment crédible, donc terrifiant. En effet il existe énormément d’histoires relatant des envoûtements résultants de poupées et de sorcellerie. Comme Mulder le dit, les vaudous ne sont pas les seuls à utiliser cette technique, mais aussi les Celtes et les gitans, et ce depuis de nombreux siècles.
Deux éléments conditionnent la mise en œuvre des rites qu’effectuera le sorcier pour accomplir son désir. Ils dépendront tout d’abord de l’étendue de ses connaissances magiques, cela coule de source, et ensuite de la latitude qu’il aura pour toucher sa cible. Son champ d’action est beaucoup plus restreint en ville qu’en milieu rural, car évidemment le territoire d’un agriculteur est bien plus vaste, donc plus facile d’accès que celui d’un citadin. De fait, les affaires de maléfices qui s’y déroulent reflètent bien plus l’ingéniosité des magiciens et l’étendue de leurs actions que ce n’est le cas en agglomération, car les possibilités d’atteindre une personne se limitent à son domicile, et aux lieux qu’il fréquente très régulièrement quotidiennement. Lorsque le sorcier a choisi le rituel qui lui paraît le plus approprié pour parvenir à son but, il doit observer des conditions qui préludent à sa mise en œuvre sous peine de le rendre sans effet ou d’entraîner d’autres effets pouvant être « fâcheux ». Un « choc en retour » étant possible, l’opérateur doit s’en prémunir, ce qui semble bien sûr tout à fait normal, même pour des profanes…
L’affaire Leroy en est un bon exemple. Une année s’avéra nécessaire à une certaine Laure Arlène pour accomplir ses desseins. Afin de supprimer son mari, elle utilisa d’emblée les grands moyens : une poupée d’envoûtement, tout comme le faisait les sorcière au 15ème siècle si l’on en croit Institoris et Sprenger, qui notaient alors que « dans toutes les méthodes pour jeter les maléfices, les sorcières prennent comme instrument de leur actes maléfices, une figurine de cire, qu’elles rôtissent et piquent, faisant languir leurs ennemis tant qu’elles font durer leurs images, via la poupée…
Le principe de ce procédé part de l’idée qu’un étroit rapport de correspondances unit par « sympathie » toute chose à sa représentation et qu’il est possible d’influer sur elle en agissant sur son substitut. Le lien qui associe les semblables est d’autant plus puissant qu’un contact réel a été établi par contagion entre le double et l’original (cheveux et photos par exemples). Là se trouvent les notions de transfert, fondamentales dans le domaine du magique. Il y a également beaucoup d’autres éléments qui composent ce genre de rituel, comme les positions de la lune, des prières récités à certains moments pendant un certain temps…
– John Gillnitz réapparait en reporter (rappel : Gillnitz est un concentré de John Shiban, Vince Gilligan, et Frank Spotnitz.
– L’épisode a été écrit en mémoire de Rick Jacobson, président de la Twentieth Television qui est mort d’un cancer en Mars 2000.
– le docteur Wieder partage son nom avec le médecin d’une employée de la Ten Thirteen.